La rafle du Vel'd'Hiv, une tragédie française

Rédigé le 15/07/2024
Ystory


« Se souvenir, ce n’est pas cultiver la haine comme on le ferait avec un ennemi héréditaire. C’est surtout marquer un jalon de l’histoire et chercher à comprendre pourquoi l’homme est capable d’exactions telles que l’imagination est insuffisante pour les concevoir. » Maurice Rajsfus

Le 16 juillet 1942 marque l'un des jours les plus sombres de l'histoire de la France. Connue sous le nom de la rafle du Vel'd'Hiv, cette opération de masse orchestrée par le régime de Vichy a vu l'arrestation de plus de 13 000 Juifs, dont près de 4 000 enfants, sous les ordres de l'occupant nazi. Cette tragédie, qui a conduit à la déportation massive vers Auschwitz, symbolise l'antisémitisme d'État et la Shoah en France. Aujourd'hui, la mémoire de cet événement est commémorée pour honorer les victimes et rappeler les erreurs du passé. Dans cet article, nous explorerons le contexte historique, le déroulement de la rafle, ses conséquences, et l'importance de la commémoration pour maintenir vivante la mémoire collective.

 


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La Collaboration de Vichy et l'antisémitisme d'État

La Seconde Guerre mondiale et la Shoah en France

La poignée de main entre Adolf Hitler et Philippe Pétain en 1940 à Montoire

L'invasion de la France par l'Allemagne nazie en mai 1940 a plongé le pays dans une période d'occupation et de répression. La Seconde Guerre mondiale a non seulement bouleversé les frontières politiques, mais elle a aussi exacerbé les tensions ethniques et religieuses. En France, la Shoah a pris une dimension tragique avec la mise en place de politiques antisémites par le régime de Vichy. Les premières rafles de Juifs en France commencent en 1940 en zone libre et en mai 1941 en zone occupée (rafle du billet vert, rafle du XIe arrondissement, rafle des notables), les Juifs étant placés dans des camps d'internement français.

 

Sous le régime de Vichy, dirigé par le maréchal Pétain, l'antisémitisme d'État est devenu une réalité. Des lois discriminatoires contre les Juifs ont été adoptées, limitant leurs droits et les excluant de la vie publique. Cette collaboration active avec l'occupant nazi a facilité l'arrestation et la déportation de milliers de Juifs français et étrangers résidant en France.

La collaboration de Vichy : Pierre Laval, René Bousquet et tous les autres

Le président du Conseil Pierre Laval et le secrétaire général de la police de Vichy René Bousquet (à droite)

Le régime de Vichy a joué un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques antisémites en France. Pierre Laval, alors chef du gouvernement, et René Bousquet, secrétaire général à la police, ont été des acteurs majeurs de cette collaboration. En juin 1942, Heinrich Himmler, chef des SS, ordonne la "déjudaïsation" rapide de l'Europe, exigeant la livraison de 40 000 Juifs de France.

 

Laval et Bousquet, sous la validation du maréchal Pétain, négocient avec les autorités allemandes pour cibler principalement les Juifs apatrides, tels que les Polonais, les Allemands et les Russes. Cette négociation a abouti à l'Opération Vent printanier, menée parallèlement dans plusieurs pays européens. Le fichier juif de la Préfecture de police, qui recensait les Juifs vivant à Paris, a été utilisé pour organiser cette rafle massive. Le 2 juillet 1942, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides, mais exprime son inquiétude devant le fait "gênant" que la police française soit chargée de l'exécution des plans dans la zone occupée.

Collaboration de la police Française : Un rôle déterminant

La police et l'administration de Vichy

Prestation de serment des agents de police, au palais de Chaillot, à Paris, le 21 janvier 1942. Agence Roger-Viollet.

Le régime de Vichy a utilisé la police française comme un outil essentiel pour mettre en œuvre ses politiques antisémites. Dès l'armistice de 1940, la police française a été impliquée dans le recensement des Juifs, la mise en place de l'étoile jaune, et l'organisation des rafles. La prestation de serment des agents de police en janvier 1942, où ils ont juré fidélité au maréchal Pétain, symbolise l'allégeance de la police au régime de Vichy et à ses politiques.

 

René Bousquet, nommé secrétaire général à la police en mai 1942, a réorganisé les forces de l'ordre françaises pour les rendre plus efficaces dans la répression et les arrestations de Juifs. Il a notamment créé la Police nationale et les Groupes mobiles de réserve (GMR), ancêtres des CRS, pour renforcer le contrôle policier sur le territoire français.

Les Accords Bousquet-Oberg : une collaboration stratégique

Pierre Laval et Carl Oberg , le 1er mai 1943 à Paris.

En juillet 1942, René Bousquet a passé un accord avec le général SS Carl Oberg, chef de la police allemande en France. Cet accord, connu sous le nom d'accords Bousquet-Oberg, visait à maintenir une certaine "indépendance" de la police française tout en collaborant étroitement avec les nazis. En pratique, cela signifiait que la police française prendrait en charge les arrestations et les rafles, réduisant ainsi le risque de rébellion de la population française contre les forces d'occupation.

 

Les accords ont permis à la police française de mener des opérations de répression à grande échelle, comme la rafle du Vel'd'Hiv, en utilisant des ressources et des informations fournies par les nazis. Le fichier juif de la Préfecture de police de Paris, par exemple, a été utilisé pour cibler les familles juives et organiser les arrestations. Le 4 juillet 1942, René Bousquet, accompagné de Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, rencontre les colonels SS Helmut Knochen et Theodor Dannecker au siège de la Gestapo à Paris pour organiser la rafle.

La rafle du Vel'd'Hiv : une opération méticuleusement planifiée

Préparation et exécution de la rafle

Sur la droite de l'image René Bousquet en marge d'une rencontre avec de hauts responsables de la SS à Marseille 1943.

La rafle du Vel'd'Hiv a été préparée avec une minutie bureaucratique. René Bousquet et Carl Oberg ont planifié l'opération en échangeant des promesses non tenues de protection des Juifs français contre la déportation des Juifs étrangers. La police française, sous les ordres de Bousquet, a exécuté la rafle avec une efficacité redoutable, arrêtant plus de 13 000 Juifs en deux jours. Les arrestations ont eu lieu principalement dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942. Les policiers français, armés de listes et de fichiers détaillés, ont procédé aux arrestations de manière systématique.

 

Les instructions données par Émile Hennequin, directeur de la police municipale de Paris, le 12 juillet 1942, stipulaient que les policiers devaient éviter toute interaction prolongée avec les victimes, ne pas discuter leur état de santé, et effectuer les arrestations avec le maximum de rapidité et sans commentaires. La circulaire du 13 juillet 1942 de la préfecture de police, signée par Émile Hennequin, ciblait les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchécoslovaques, russes et apatrides, ainsi que leurs enfants, qui étaient en majorité français.

La police française mobilisée

Arrestation de Juifs à Paris par des policiers français le 20 août 1941.

Les 16 et 17 juillet 1942, environ 4 500 policiers français ont été mobilisés pour effectuer la rafle du Vel'd'Hiv. Les arrestations ont commencé dès 4 heures du matin, avec des équipes de policiers se rendant aux domiciles des Juifs identifiés grâce au fichier de la Préfecture de police. L'objectif initial était d'arrêter entre 22 000 et 25 000 Juifs, mais finalement, 12 884 personnes furent appréhendées.

 

Les consignes données aux policiers étaient strictes : ils devaient éviter toute interaction prolongée avec les victimes, ne pas tenir compte de leur état de santé, et s'assurer que les appartements étaient sécurisés après les arrestations. Cette opération méticuleusement planifiée visait à minimiser les risques de corruption et à maximiser l'efficacité de la rafle.

 

Le Vélodrome d’hiver : des conditions de détentions inhumaines

Les arrestations et le transport vers le Vélodrome

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Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942, les arrestations massives commencent dès 4 heures du matin. Les policiers français, armés de listes détaillées fournies par la Préfecture de police, se rendent aux domiciles des familles juives. Les victimes, souvent réveillées en sursaut, sont contraintes de rassembler rapidement quelques affaires avant d'être emmenées. Leurs appartements sont scellés après leur départ, comme le stipulaient les ordres stricts reçus par les policiers.

 

Une fois arrêtés, les Juifs sont transportés dans des autobus réquisitionnés, principalement des véhicules de la STCRP (Société des Transports en Commun de la Région Parisienne). Certains sont directement conduits au camp de Drancy, tandis que la majorité, environ 8 160 personnes, est acheminée vers le Vélodrome d'Hiver situé dans le 15e arrondissement de Paris. Ce stade, habituellement utilisé pour des compétitions sportives, se transforme alors en effroyable prison temporaire.

Des conditions de détention inhumaines

À leur arrivée au Vélodrome d'Hiver, les détenus sont confrontés à une situation de chaos et de désespoir. Entassés dans l'enceinte du stade, sans nourriture, sans eau et sans soins médicaux, ils doivent endurer des souffrances indescriptibles pendant cinq jours. La chaleur étouffante de juillet, combinée à la promiscuité et aux conditions sanitaires déplorables, rend la situation insupportable.

 

Les enfants, souvent séparés de leurs parents, pleurent de peur et de faim. Les mères, désespérées, tentent de calmer leurs enfants avec les maigres ressources qu'elles ont pu emporter. Le bruit des pleurs et des cris résonne dans le stade, ajoutant à l'atmosphère déjà oppressante.

 

La situation sanitaire dégénère rapidement. Faute d'eau potable, les détenus sont obligés de se rationner. Un seul point d'eau est accessible, insuffisant pour répondre aux besoins de milliers de personnes. La nourriture est quasiment inexistante, les quelques rations distribuées étant nettement insuffisantes pour sustenter les détenus.

Les témoignages des survivants

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Les témoignages des survivants du Vélodrome d'Hiver sont essentiels pour comprendre l'ampleur de la souffrance endurée. Léon Fellmann, survivant de la rafle, décrit une scène de désolation : "Les enfants pleuraient, les mères essayaient de les calmer sans y parvenir. L'odeur était insupportable, une puanteur de désespoir et de mort."

 

Rachel Jedinak, autre survivante, se souvient de la chaleur étouffante et de l'absence de soins médicaux. "Les malades de la scarlatine et d'autres maladies contagieuses se mêlaient aux autres. Aucun médecin n'était autorisé à les soigner. C'était une véritable folie, un enfer sur terre."

 

Des crises de folie, des suicides et des décès deviennent monnaie courante. Environ une centaine de détenus se suicident, incapables de supporter davantage les conditions inhumaines. Les tentatives de fuite sont sévèrement réprimées, ceux qui essaient de s'échapper étant immédiatement abattus.

 

Le transfert vers les camps de transit et la déportation

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 12884 juifs dont 4051 enfants seront sont tous emmenés dans les camps de Drancy, Pithiviers ou Beaune-la-Rolande 

 Après cinq jours d'enfer au Vélodrome d'Hiver, les détenus sont transférés vers les camps de transit de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers. Le 20 juillet 1942, Adolf Eichmann donne son accord pour la déportation des enfants et des vieillards arrêtés, outre celle des adultes aptes au travail. Cette décision scelle le sort de milliers de vies innocentes. Ces transferts se font dans des conditions tout aussi horribles, les détenus étant entassés dans des wagons à bestiaux sans ventilation ni espace pour s'asseoir. Les convois de déportation se succèdent, conduisant les détenus vers les camps de la mort d'Auschwitz.

 

Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, joue un rôle crucial dans l'ampleur de cette tragédie. Il demande explicitement la déportation des enfants, une mesure qui surprend même les autorités allemandes. Theodor Dannecker, l'officier SS responsable de la déportation des Juifs en France, doit consulter Berlin pour obtenir l'autorisation de déporter les enfants, autorisation finalement accordée par Adolf Eichmann après dix jours de délibération.

Un symbole d'inhumanité

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Les conditions de détention au Vélodrome d'Hiver restent gravées dans la mémoire collective comme un symbole de l'inhumanité et de la souffrance. Le témoignage de Lazare Pytkowicz, alors âgé de 14 ans, illustre l'horreur de ces journées : "Nous étions entassés, sans eau ni nourriture. Les mères désespérées forçaient les policiers à les laisser sortir pour nourrir leurs enfants. Le pire, c'est qu'elles revenaient ensuite dans cet enfer, car elles n'avaient nulle part où aller."

 

Le Vélodrome d'Hiver, détruit en 1959, laisse place à des commémorations et des monuments qui rappellent cette tragédie. La mémoire des victimes est honorée chaque année, et les témoignages des survivants continuent de rappeler l'importance de se souvenir pour ne jamais oublier les horreurs de la rafle du Vel'd'Hiv.

La rafle du Veld’hiv : derrière les chiffres, des vies

L’importance de témoigner

Photo de Jenny Plocki, 87 ans, chez elle, lors du tournage d'un film témoignage, montrant l’étoile jaune qu'elle devait porter à l'époque. 

Les témoignages des survivants de la rafle du Vel'd'Hiv sont essentiels pour comprendre l'horreur de cet événement. Marcel Bluwal, alors âgé de 17 ans, se souvient de cette nuit terrifiante où lui et sa mère ont réussi à échapper à l'arrestation grâce à l'aide de leur professeure de piano, Mme Baudry. Ils ont passé deux ans cachés chez elle, ravitaillés par un ami fidèle.

Alice Mendelson, âgée de 17 ans également, et sa mère ont été prévenues à temps par une voisine et se sont cachées dans leur appartement pendant trois jours. Grâce à l'aide d'une couturière, elles ont pu s'échapper vers la zone libre. Jenny Plocki et son frère Maurice ont été arrêtés par un ancien voisin devenu policier, mais ont été relâchés grâce à une disposition administrative floue. Leurs parents, malheureusement, ne revinrent jamais d'Auschwitz.

Le sort tragique des enfants juifs déportés

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Parmi les 13 000 personnes arrêtées lors de la rafle, environ 4 000 étaient des enfants. Ces enfants, souvent séparés de leurs parents, ont été envoyés dans des camps de transit avant d'être déportés à Auschwitz. Le sort de ces enfants est l'un des aspects les plus déchirants de la rafle du Vel'd'Hiv. La plupart d'entre eux n'ont jamais survécu au voyage ou à l'horreur des camps de concentration.

 

Les récits des survivants et les documents historiques montrent que ces enfants étaient souvent les plus vulnérables, et leur souffrance rappelle la brutalité de l'antisémitisme d'État et de la collaboration de Vichy. Leurs noms et leurs histoires sont maintenant gravés dans la mémoire collective, symbolisant l'innocence perdue et l'inhumanité de la guerre.

La rafle du Vel'd'Hiv : un devoir de mémoire

Jacques Chirac et la reconnaissance officielle

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Le président français Jacques Chirac pendant son discours lors d'une cérémonie commémorant la rafle du Vel d'Hiv à Paris.

Pendant de nombreuses années après la guerre, la France a eu du mal à reconnaître sa part de responsabilité dans les persécutions et les déportations de Juifs. Ce n'est qu'en 1995, plus de 50 ans après les faits, que le président Jacques Chirac a officiellement reconnu la responsabilité de l'État français dans la rafle du Vel'd'Hiv. Dans un discours historique, il a déclaré que la France, en ce jour funeste, avait commis l'irréparable.

 

Cette reconnaissance officielle a marqué un tournant dans la mémoire collective française. Elle a permis d'ouvrir un dialogue sur les responsabilités et les complicités du régime de Vichy, et de rendre hommage aux victimes de manière solennelle et respectueuse. Le discours de Chirac reste une référence majeure dans les commémorations de la Shoah en France.

Des monuments gardiens de la mémoire collective

 

Le monument commémoratif de la rafle du Vel'd'Hiv, situé sur le quai de Grenelle à Paris, est un symbole puissant de la mémoire de la Shoah. Inauguré en 1994, ce monument rend hommage aux milliers de Juifs arrêtés et déportés lors de la rafle. Chaque année, des cérémonies commémoratives y sont organisées, rassemblant survivants, familles des victimes, représentants officiels et citoyens pour se souvenir et honorer la mémoire des disparus.

 

Le monument est un lieu de recueillement et de réflexion. Sa présence dans l'espace public rappelle aux passants l'importance de ne jamais oublier les horreurs du passé. Il incarne le devoir de mémoire et la nécessité de transmettre l'histoire de la rafle du Vel'd'Hiv aux générations futures.

Le rôle de l’éducation pour la transmission de la mémoire

Joseph Weissmann,  au lycée Dumont d'Urville Caen 18 janvier 2018. Arrêté lors de la rafle du Vél' d'Hiv' et interné au camp de Beaune-la-Rolande, Joseph Weismann parvient à s'évader avec un ami, Joseph Kogan. Roselyne Bosch s'est inspirée de son histoire pour réaliser le film La Rafle sorti en 2010.

L'éducation sur l'histoire de la rafle du Vel'd'Hiv est essentielle pour prévenir les futures persécutions. Les programmes scolaires en France intègrent désormais cet épisode tragique de l'histoire française, permettant aux élèves de comprendre les implications de la Shoah et l'importance de la vigilance contre l'antisémitisme et le racisme.

 

Les enseignants jouent un rôle clé dans la transmission de cette mémoire. Ils utilisent des ressources pédagogiques, des témoignages de survivants et des visites de lieux de mémoire pour sensibiliser les élèves à l'horreur de la Shoah et à la nécessité de défendre les valeurs de tolérance et de respect.

 Toujours se souvenir pour ne jamais oublier

Décompte de la préfecture de police de Paris le 20 juillet 1942

La rafle du Vel'd'Hiv est un rappel poignant de ce que peuvent engendrer la haine et l'intolérance. En commémorant cet événement, en reconnaissant les erreurs du passé, et en éduquant les jeunes générations, la France s'efforce de garantir que de telles tragédies ne se reproduisent jamais. La mémoire de la rafle du Vel'd'Hiv est une partie essentielle du patrimoine historique français, et son souvenir doit continuer à être transmis avec respect et solennité. En nous souvenant de cette tragédie, nous rendons hommage aux victimes et nous nous engageons à défendre les valeurs de tolérance, de respect et de justice pour tous.