Les Trois Glorieuses : Juillet 1830, la seconde révolution française

Rédigé le 25/07/2024
Ystory


Pendant les Trois Glorieuses, les rues de Paris, habituellement animées par le bruit des marchands, des passants et des habitants, se sont soudainement transformées en un champ de bataille improvisé. En seulement trois jours, les 27, 28 et 29 juillet 1830, les Parisiens se sont soulevés contre l'autoritarisme de Charles X,  en érigeant des barricades et en affrontant les forces royales. Cet épisode marquant de l'histoire de France, connu aussi sous le nom de "révolution de juillet", a non seulement renversé un roi, mais aussi ouvert grand la voie à Louis-Philippe, pour accéder au trône.

 


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La seconde Restauration

 La Montée des tensions

Le sacre de Charles X de France, le 29 mai 1825 à Reims.

Après la chute de Napoléon en 1815, la Maison de Bourbon retrouve le trône de France avec Louis XVIII. La Charte de 1814, mise en place sous son règne, instaure une monarchie constitutionnelle visant à équilibrer le pouvoir entre le roi et le parlement. Cependant, malgré ces tentatives de modernisation, les tensions politiques et sociales demeurent palpables. Louis XVIII, bien que plus modéré, doit naviguer entre les ultras, qui désirent un retour complet à l'Ancien Régime, et les libéraux, qui souhaitent préserver les acquis révolutionnaires.

 

En 1824, Charles X succède à son frère Louis XVIII. Son règne est marqué par une volonté de restaurer l'absolutisme et de renforcer le pouvoir royal, ce qui provoque une opposition croissante parmi les libéraux français. Charles X, en promouvant des politiques ultraroyalistes, alimente les tensions. Sa nomination du prince Jules de Polignac, un fidèle mais incompétent, comme ministre des Affaires étrangères en août 1829, puis président du Conseil des ministres en novembre, intensifie les désaccords. Polignac, symbole de l'intransigeance royaliste, est mal perçu par le public et le parlement.

Les maladresses de Charles X

Le roi Charles X en habits de sacre

Les tensions atteignent un point critique le 18 mars 1830, lorsque 221 députés de l'opposition parlementaire protestent par une adresse solennelle. En réaction, Charles X dissout la Chambre des députés. Les élections suivantes, contre toute attente, renforcent l'opposition, portant le nombre de députés opposants à 274. Sentant son pouvoir menacé, Charles X cherche à renforcer son autorité.

Dans une tentative désespérée de détourner l'attention des problèmes internes, Charles X se lance dans la conquête d'Alger en juin 1830. Bien que cette entreprise militaire soit initialement couronnée de succès, elle échoue à restaurer sa popularité. Cette initiative est perçue comme un stratagème pour distraire le public des problèmes domestiques et renforcer son image de roi conquérant.

Les ordonnances de Saint-Cloud : trop c'est trop

Paris, 27 juillet 1830. Saisie des presses du "National", évènement déclencheur de la Révolution de Juillet.

Le 25 juillet 1830, Charles X signe les ordonnances de Saint-Cloud, une série de décrets qui suspendent la liberté de la presse, dissolvent la Chambre des députés récemment élue, et modifient la loi électorale en faveur des conservateurs. Ces mesures, considérées comme une tentative flagrante de retour à l'absolutisme, suscitent une indignation immédiate parmi les libéraux et les citoyens de Paris. La première ordonnance suspend la liberté de la presse et rétablit la censure. La deuxième dissout la Chambre des députés. La troisième réduit le corps électoral en excluant les commerçants, limitant ainsi le vote aux grands propriétaires fonciers. La quatrième ordonnance convoque de nouvelles élections en septembre, et la cinquième nomme des fidèles aux postes clés.

 

Adolphe Thiers, journaliste influent et futur homme politique, rédige aussitôt une protestation solennelle dans les bureaux du journal "Le National", dénonçant ces ordonnances comme un coup d'État : « Le régime légal est donc interrompu ; celui de la force est commencé ». La réaction est immédiate et vigoureuse. Paris se soulève, les commerçants ferment leurs boutiques, et les étudiants se rassemblent en cortège.

Polignac, fidèle à sa réputation d'intransigeance, refuse initialement de retirer les ordonnances. Le roi confie alors la répression des émeutes au maréchal Auguste de Marmont, impopulaire pour avoir trahi Napoléon Ier. Les affrontements qui s'ensuivent sont violents et sanglants, coûtant la vie à environ 200 soldats et près d'un millier d'insurgés. Finalement, face à l'ampleur de l'insurrection, Charles X décide trop tardivement de retirer les ordonnances. Il doit prendre la route de l'exil, d'abord vers l'Écosse puis en Autriche, où il finira ses jours à Gorica (aujourd'hui en Slovénie).

Trois Jours de Révolution

27 juillet 1830 : Le début des barricades

Les combats de la rue Saint Antoine à Paris en juillet 1830.

Le matin du 27 juillet 1830, Paris se réveille sous une tension palpable. Les rues habituellement animées se transforment en un champ de bataille improvisé. Les ouvriers, les étudiants et les citoyens ordinaires commencent à ériger des barricades dans les quartiers populaires. Ces barricades, construites à partir de pavés, de meubles et de tout ce qui peut être trouvé, deviennent rapidement des symboles de résistance. Les barricades sont stratégiquement placées pour bloquer les rues et entraver les mouvements des forces royales.

 

L'acte de construire une barricade est en soi une déclaration de guerre contre le régime de Charles X. Les habitants de Paris, excédés par les mesures autoritaires du roi, participent massivement à cette entreprise. Les jeunes hommes, souvent issus des classes ouvrières, montrent un courage remarquable en affrontant les soldats royaux. Les femmes et les enfants ne sont pas en reste, apportant des pierres et du ravitaillement aux insurgés. La solidarité et la détermination des Parisiens sont palpables dans chaque rue où se dresse une barricade.

Les premiers affrontements

Combat de la porte Saint-Denis, 28 juillet 1830

Les premiers affrontements éclatent dans la matinée. Les troupes royales, sous le commandement du maréchal Marmont, tentent de démanteler les barricades et de disperser les insurgés. Cependant, les révolutionnaires, bien que moins bien armés, sont animés par une détermination farouche. Les fusillades résonnent dans les rues étroites de Paris, chaque coup de feu marquant la résistance contre l'oppression.

Des scènes de combat se multiplient dans toute la ville. À la Bastille, à l’Hôtel de Ville et dans le quartier de Saint-Antoine, les insurgés affrontent les soldats avec un courage indomptable. Les pavés volent, les coups de feu éclatent, et la fumée envahit les rues. Les insurgés, armés de fusils, de pistolets et même de bâtons, montrent une détermination remarquable face à une armée professionnelle. Les premiers succès des révolutionnaires galvanisent la population et attirent de plus en plus de Parisiens dans la lutte.

28 juillet 1830 : Les combats s’intensifient

La bataille du pont d’Arcole

« Prise de l'Hôtel de ville : le Pont d'Arcole », le 28 juillet 1830, par Amédée Bourgeois

Le 28 juillet, les combats s'intensifient. Une bataille particulièrement féroce se déroule au Pont d’Arcole, un lieu stratégique reliant l'île de la Cité à la rive droite. Les insurgés, déterminés à maintenir leur position, repoussent les troupes royales et prennent le contrôle du pont. Parmi les héros de cette journée, un jeune polytechnicien, connu sous le nom de guerre "Arcole", se distingue par sa bravoure. Sa mort, sous les balles des troupes royales, devient un symbole de la lutte pour la liberté.

Le Pont d’Arcole est le théâtre de scènes de bravoure et de sacrifice. Les révolutionnaires, souvent mal armés, utilisent leur ingéniosité et leur connaissance du terrain pour tenir tête aux forces royales. Les barricades, renforcées et stratégiquement placées, jouent un rôle crucial dans la défense du pont. Les habitants des quartiers environnants apportent leur soutien en fournissant des vivres et des munitions aux insurgés. La détermination des Parisiens à défendre leur liberté est visible dans chaque affrontement.

L’Hôtel de Ville en ligne de mire

 

« La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix (représentation du 28 juillet 1830)

Parallèlement, l'Hôtel de Ville de Paris devient un point focal des combats. Les révolutionnaires, renforcés par des polytechniciens et des gardes nationaux, lancent une attaque audacieuse contre ce symbole du pouvoir royal. Les scènes de combat sont intenses, et les récits d'héroïsme abondent. Les femmes, les enfants et les vieillards participent également à l'insurrection, montrant que toute la population parisienne est unie dans la lutte contre Charles X.

 

Les forces royales, bien qu'équipées de canons et de fusils modernes, sont dépassées par le nombre et la détermination des insurgés. Les combats se déroulent rue par rue, maison par maison. Les insurgés utilisent les bâtiments comme forteresses improvisées, tirant depuis les fenêtres et les toits. Les polytechniciens, avec leur expertise en ingénierie, jouent un rôle crucial dans l'organisation des défenses et la construction de nouvelles barricades. Le courage et la résilience des révolutionnaires finissent par porter leurs fruits, et l'Hôtel de Ville tombe aux mains des insurgés.

29 juillet 1830 : La chute de Charles X

Prise du Palais des Tuileries

Combats au Louvre et aux Tuilerie le 29 juillet 1830

Le 29 juillet marque le point culminant de la révolution. Les révolutionnaires, désormais bien organisés et déterminés, se dirigent vers le château des Tuileries, résidence royale et symbole du pouvoir de Charles X. La prise des Tuileries est une opération audacieuse et dangereuse, mais les insurgés, galvanisés par leurs succès précédents, sont prêts à tout pour mettre fin à la tyrannie.

Les combats autour des Tuileries sont féroces. Les insurgés, soutenus par la population parisienne, attaquent le château avec une détermination sans faille. Les forces royales, bien que mieux équipées, ne peuvent résister à la marée humaine qui déferle sur elles. La chute des Tuileries symbolise la fin du régime de Charles X et le triomphe de la volonté populaire. Les insurgés, victorieux, célèbrent leur victoire tandis que Charles X et sa famille fuient Paris.

Face à l'insurrection, Charles X abdique en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux. Cependant, le Parlement, dominé par les libéraux, refuse cette succession et appelle Louis-Philippe d'Orléans à monter sur le trône. Le duc d'Orléans, perçu comme un Bourbon libéral et un compromis acceptable, est proclamé roi des Français.

L’échec du pouvoir royal

Charles X compte ses partisans

Le maréchal Marmont qui dirige les forces royales

Du côté royal, Charles X et ses commandants, notamment le maréchal Marmont, tentent désespérément de maintenir l'ordre. Marmont, duc de Raguse, dirige les forces royales avec détermination, mais il est rapidement submergé par l'ampleur de l'insurrection. Les troupes royales, bien équipées et formées, sont cependant en nombre insuffisant pour contenir la révolte qui se propage dans toute la ville. Marmont essaie de déployer ses soldats de manière stratégique, mais la résistance des insurgés est trop forte.

Charles X, de son côté, reste retranché dans ses palais, coupé de la réalité du terrain. Ses conseillers, en majorité ultraroyalistes, ne cessent de sous-estimer la gravité de la situation. Ils considèrent les révolutionnaires comme une minorité bruyante et pensent pouvoir rétablir l'ordre rapidement. Cependant, cette méprise sur la réalité du soulèvement et la détermination des Parisiens conduit à des décisions tardives et inefficaces. La fuite de Charles X marque un échec retentissant pour la monarchie absolutiste et souligne l'incapacité du roi à comprendre les aspirations de son peuple.

L'abdication de Charles X : La fin d'une époque

Avant son départ en exil, Charles X et sa famille à Cherbourg

L'abdication de Charles X et son départ en exil marquent la fin de la Maison de Bourbon en France. Cette abdication est un moment de triomphe pour les révolutionnaires, qui voient leur lutte récompensée par la chute de l'autoritarisme. Charles X abdique initialement en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux, mais le Parlement, dominé par les libéraux, refuse cette succession, préférant une figure plus en phase avec les aspirations du peuple. Cette décision reflète une volonté claire de rompre avec le passé autoritaire et de prévenir un retour à l’absolutisme.

Le départ de Charles X en exil est un événement marquant, symbolisant la fin d'une ère et le début d'une nouvelle. Pour la Maison de Bourbon, c'est une humiliation et un désaveu du régime absolutiste. Pour les révolutionnaires et les libéraux, c'est une victoire significative, démontrant la puissance de la volonté populaire. L'abdication de Charles X et le rejet de son successeur immédiat montrent également l'évolution des mentalités politiques en France, favorisant une monarchie plus constitutionnelle et libérale.

Le temps d'une transition politique

Des révolutionnaires défenseurs des libertés

Parmi les figures emblématiques des Trois Glorieuses, Gilbert du Motier de La Fayette, vétéran de la Révolution américaine et héros de la Révolution française, joue un rôle crucial en soutenant les insurgés et en facilitant la transition vers la monarchie de Juillet. Adolphe Thiers, journaliste et homme politique, est également un acteur clé, utilisant son influence médiatique pour galvaniser l'opposition à Charles X.

Les républicains français, les bonapartistes et les orléanistes se rejoignent dans la lutte contre l'oppression royale. Cette coalition hétéroclite montre que, malgré leurs différences idéologiques, ces groupes partagent un objectif commun : la fin du règne des Bourbons et l'établissement d'un régime plus libéral.

La Fayette comme recours ?

À Paris, les souvenirs de la grande Révolution de 1789 sont ravivés. Une nouvelle garde nationale est constituée pour maintenir l'ordre et protéger les citoyens parisiens. La Fayette, vétéran de la Révolution américaine et héros de la Révolution française, est acclamé comme commandant de cette garde. À 73 ans, il reste une figure emblématique de la liberté et du patriotisme. Sa nomination symbolise un lien direct avec les idéaux révolutionnaires de 1789 et renforce l'idée que le peuple français reprend le contrôle de son destin. La Fayette est vu par beaucoup comme un stabilisateur capable de tempérer les ardeurs révolutionnaires tout en assurant la transition vers un gouvernement plus libéral.

Le retour de La Fayette à un poste de commandement suscite un immense enthousiasme parmi les Parisiens. Il incarne l'esprit de la Révolution et représente une alternative modérée à la monarchie absolue. Certains le voient même comme un futur président de la République, comparant son rôle potentiel à celui de George Washington aux États-Unis. Son leadership rassure les citoyens, et sa popularité aide à maintenir l'ordre pendant cette période tumultueuse. La réactivation de la garde nationale sous son commandement est perçue comme une renaissance de l'esprit civique et patriotique qui avait animé les premières années de la Révolution française.

L’ascension programmée de Louis-Philippe

L'avènement de Louis-Philippe, le 31 juillet 1830 à Hôtel-de-Ville de Paris 

Cependant, une poignée d'hommes influents, dont Talleyrand, Thiers et le banquier Laffitte, écartent les républicains. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, une proclamation anonyme est affichée sur les murs de Paris, avertissant que la République pourrait entraîner des divisions internes et des conflits avec l'Europe. Le 31 juillet, La Fayette présente le duc Philippe d'Orléans à la foule des Parisiens comme la "meilleure des républiques". Deux jours plus tard, le nouveau roi prête serment sur la Charte au Palais-Bourbon, marquant le début de la monarchie de Juillet.

 

Cette transition politique entraîne une division durable entre les royalistes "légitimistes", partisans du duc de Bordeaux, et les "orléanistes", soutiens de Louis-Philippe. Cette période voit également la montée en puissance des idéaux libéraux et républicains qui continueront d'influencer la politique française tout au long du XIXe siècle.

La monarchie de Juillet : un nouveau départ

Les armoiries du Monarchie de Juillet

Avec l'ascension de Louis-Philippe Ier, la France entre dans une nouvelle phase politique. La Monarchie de Juillet se veut une monarchie constitutionnelle plus libérale, en contraste marqué avec le règne autoritaire de Charles X. Louis-Philippe, connu comme le "roi citoyen", s'efforce de gouverner en tenant compte des aspirations populaires et des réformes nécessaires.

Le drapeau tricolore, symbole de la Révolution française, est réadopté, marquant un retour aux idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité. Les premières réformes entreprises sous la monarchie de Juillet cherchent à moderniser l'économie et à améliorer les conditions de vie des citoyens, bien que les défis sociaux et politiques demeurent.

Les 3 Glorieuses, un impact à long terme

Les nouveaux défis de la monarchie de Juillet

Malgré le succès initial, la monarchie de Juillet doit faire face à une opposition persistante. Les républicains, les bonapartistes et même certains royalistes continuent de contester le régime. Les tensions sociales et économiques persistent, malgré les efforts de Louis-Philippe pour stabiliser le pays.

Les soulèvements populaires, alimentés par la misère et l'injustice sociale, continuent de menacer la stabilité du régime. Les émeutes de 1832, 1834 et 1839 montrent que le peuple français reste vigilant et prêt à se soulever pour défendre ses droits et ses libertés.

La barricade, nouveau symbole de résistance

Barricade pendant la commune de Paris en 1871

Les barricades, érigées lors des Trois Glorieuses, deviennent des symboles durables de résistance populaire. Ces structures improvisées, qui ont joué un rôle crucial dans la victoire contre les forces royales, réapparaissent lors des révolutions ultérieures, notamment en 1848 et 1871. Leur récurrence souligne la persistance de l'esprit révolutionnaire en France et la volonté du peuple de lutter pour ses droits. Les barricades symbolisent non seulement la résistance physique mais aussi la solidarité et l'ingéniosité des citoyens face à un régime oppressif.

Au-delà de leur rôle dans les combats, les barricades deviennent des icônes culturelles et artistiques. Elles sont immortalisées dans des œuvres d'art, des chansons et des récits, devenant des emblèmes de la lutte pour la liberté. Les images de ces barricades sont utilisées dans la propagande et la littérature pour inspirer les générations futures à se battre pour la justice et l'égalité. Leur héritage perdure dans la mémoire collective française, rappelant que le courage et l'unité peuvent surmonter les plus grandes oppressions.

Vers de nouveaux horizons

Les Trois Glorieuses ouvrent la voie à une série de réformes politiques et sociales. La montée en puissance des libéraux et des républicains transforme le paysage politique français. Les tensions sociales, exacerbées par la crise économique de 1829, poussent le nouveau gouvernement à adopter des mesures pour améliorer les conditions de vie des ouvriers et des classes populaires.

La révolution de juillet 1830 prépare également le terrain pour les révolutions de 1848, qui verront l'émergence de mouvements socialistes et la proclamation de la Deuxième République. Les idéaux de la révolution continuent d'influencer la politique française, démontrant que les événements de 1830 ont eu des répercussions profondes et durables.

Un écho à l’international

Les événements des Trois Glorieuses suscitent des réactions variées en France et à l'étranger. En France, la victoire des révolutionnaires est célébrée comme une victoire de la liberté et de la justice. Les journaux libéraux, tels que Le National, jouent un rôle crucial dans la diffusion des idées révolutionnaires et dans le soutien à Louis-Philippe.

À l'étranger, la révolution de Juillet 1830 inspire d'autres mouvements révolutionnaires en Europe. Des soulèvements similaires se produisent en Belgique, en Pologne et en Italie, où les peuples cherchent à imiter le modèle français pour obtenir leurs propres libertés et droits.

Les 3 glorieuses, un tournant crucial.

La Colonne de Juillet, à Paris place de la Bastille, souvenir des 3 Glorieuses

Les Trois Glorieuses, en seulement trois jours, ont transformé la France et marqué un tournant crucial dans son histoire. Cette révolution a démontré la puissance de la volonté populaire face à l'autoritarisme et a pavé la voie à la monarchie de Juillet. En explorant les récits des insurgés, les décisions politiques, et les transformations sociétales, nous comprenons mieux l'importance de ces événements et leur héritage durable.

 

La résonance des Trois Glorieuses dans l'histoire des révolutions françaises et européennes souligne l'importance de la lutte pour la liberté et la justice. Aujourd'hui encore, les idéaux d’une autre époque continuent d'inspirer et de guider les peuples du monde entier, dans leur quête de droits et de libertés.