Le Premier vol du Concorde
Blagnac Haute-Garonne Occitanie
Le 2 mars 1969, quelque chose de spécial se passe au-dessus de Toulouse. C'est le premier vol d'essai du Concorde 001, un avion qui promet de révolutionner le voyage aérien. Malgré un petit retard dû à la météo, l'excitation est palpable. Plus de 400 journalistes du monde entier et des milliers de spectateurs se rassemblent, les yeux rivés sur le ciel.
Fair voler le concorde, un travail d'équipe
À 15h38, l'équipe de rêve composée des pilotes André Turcat et Jacques Guignard, de l'ingénieur Henri Perrier et du mécanicien Michel Rétif, s'élance dans les airs. Les caméras du monde entier retransmettent en direct cette course historique. Le Concorde, majestueux, prend son envol à 180 nœuds, se frayant un chemin à travers les nuages jusqu'à 9 000 pieds d'altitude.
Le vol est un ballet aérien soigneusement chorégraphié. Le pilote teste l'agilité de l'avion, mais avec prudence, ne dépassant pas 290 nœuds. Après 27 minutes d'envol captivant, l'avion atterrit en douceur, salué par une foule en admiration. Turcat, sortant de l'avion, résume parfaitement l'instant : « La machine vole, et je peux ajouter qu’elle vole bien ! »
L'Histoire du Concorde est lancée
Ce vol historique est suivi par un autre, le Concorde 002, qui prend son premier envol un mois plus tard. Ensemble, ces essais marquent le début du programme d'essai le plus long de l'histoire de l'aviation civile. Le Concorde, toujours plus audacieux, franchit le mur du son le 1er octobre 1969. Puis, le 4 novembre 1970, il atteint Mach 2 pour une durée incroyable de 52 minutes. Ces essais impressionnants mènent à des démonstrations publiques dès septembre 1971.
Au fil des essais, le Concorde ne cesse de s'améliorer. Des versions améliorées sont construites, avec des modifications comme une voilure plus grande et un fuselage allongé. Les records tombent : une altitude de 68 000 pieds en 1973, une vitesse de Mach 2,23 en 1974. Après plus de 5 000 heures de vol, le Concorde est prêt. Ces tests, quatre fois plus longs que ceux d'avions commerciaux standards, attestent de sa performance et de son coût élevé, mais aussi de son ambition sans limite.