Nice et la légende de Spaggiari, cerveau présumé du casse du siècle
8 Av. Jean Médecin Nice
"Sans armes, ni haine, ni violence" Albert Spaggiari
Dans le monde des affaires criminelles, certains noms résonnent avec une aura de mystère et de fascination. Parmi eux, Albert Spaggiari est connu comme étant l'architecte du « casse du siècle », soit le braquage de la Société Générale de Nice en 1976. Cette histoire n’est pas seulement le récit d'un vol spectaculaire, c’est aussi celle d'un homme dont l'ingéniosité et le courage ont défié les limites de l'imaginable. Plongez dans l'histoire captivante d'un casse qui a marqué à jamais l'histoire criminelle française, où l'audace surpasse l'intelligence, où la réalité semble dépasser la fiction, quand elle ne se mélange pas à l’imagination d’un homme sans foi ni loi.
La Préparation du Casse
Le Personnage d'Albert Spaggiari
Albert Spaggiari, est né en 1932 dans une famille franco-italienne, et a grandi à Hyères après la mort de son père. Fasciné par la marginalité, il fugue à 16 ans pour rencontrer le bandit sicilien Salvatore Giuliano. Attirer par l’aventure, Spaggiari a 17 ans quand il s'engage chez les parachutistes, avec lesquels il part pour l'Indochine, où il sera blessé et décoré. C’est aussi là-bas qu’il débutera ses activités criminelles, en dérobant la caisse d'un bordel en 1953. Condamné à cinq ans de travaux forcés et à une interdiction de séjour, il est incarcéré à la prison des Baumettes de Marseille.
Libéré en 1957, Spaggiari épouse une infirmière nommée Audi et travaille pour Fichet-Bauche, fabricant de coffres-forts, à Dakar. Il revient en France en 1960, et décide de se mêler à des activités illégales en devenant un membre actif de l'OAS. A nouveau emprisonné en 1962, il est libéré en 1965, et s'installe à Bézaudun-les-Alpes, où il continue à militer dans les rangs nationalistes. En 1968, il ouvre un studio de photographie à Nice et collabore avec la mairie pour les photos de mariage. Vivant dans une bergerie isolée baptisée "Les Oies sauvages", un nom qui rend hommage à un chant de la légion, Spaggiari se lasse de sa vie routinière.
Un casse par les égouts
L'idée du casse germa dans l'esprit de Spaggiari bien avant sa mise en œuvre. Son objectif, attaquer les coffres de la Société Générale à Nice. Cette idée a germé dans l'esprit de Spaggiari, à travers sa passion pour les romans policiers, et en particulier l'œuvre de Robert Pollock intitulée "Tous à l'égout". Ce livre raconte le récit d'un cambriolage de banque où les criminels accèdent à l'établissement en empruntant les égouts.
Spaggiari est convaincu que son idée est bonne, lorsqu’il apprend par un ami, conseiller municipal et employé de la Société Générale, que la salle des coffres de la banque n'a pas de système d'alarme. La banque compte sur le 1,80 mètre d’épaisseur de ses murs en béton, pour dissuader n’importe quel voleur de toute tentative d'effraction.
L'Élaboration du Plan
Pour cela Albert Spaggiari doit concevoir un plan audacieux qui nécessitera sans aucun doute une préparation minutieuse. Son plan doit être à la fois ingénieux et courageux. Pour y parvenir il va passer des mois à étudier chaque détail pour trouver comment entrer dans la banque par les égouts, par un chemin qui restera invisible aux yeux de tous. Pendant deux il va passer l’essentiel de ses nuits à explorer les égouts et à planifier le trajet jusqu'à la salle des coffres, en commençant par l'entrée située près du palais des expositions de Nice, qui mène, après un parcours de deux kilomètres, aux égouts principaux de la ville. C’est là qu’il découvrira la possibilité de creuser un tunnel depuis l'égout, sous la plaque d'entrée de la rue Gustave-Deloye, à l'intersection avec la rue Hôtel-des-Postes, pour atteindre directement la salle des coffres.
Dans le même temps, Spaggiari loue un coffre-fort à la Société Générale afin d’y placer un réveil programmé pour sonner en pleine nuit. Cette astuce va lui permettre de savoir si il existe des systèmes de détection, qu'ils soient sismiques ou acoustiques, à l'intérieur de la salle des coffres. Plus que jamais déterminé, Spaggiari se lance dans la formation d'une équipe pour réaliser ce casse exceptionnel. Il contacte deux criminels, Alain Bournat et Francis Pellegrin, à qui il confie la mission de constituer une équipe parmi les figures du milieu criminel de Marseille, alors sous l'influence de Tany Zampa.
Les grands travaux
Un chantier titanesque
Le commencement des travaux de creusement s'avère être une tâche monumentale. Le 7 mai 1976 marque le début de cette entreprise, avec le premier coup de burin donné dans les entrailles de la ville. Pendant trois mois, un groupe d'environ quinze individus, ont investi les égouts chaque nuit. Chaque homme porte environ 50 kg de matériel, comme des forêts, des burins, des masses, et même une lance thermique pour fondre le béton. Fermement décidés, ils parviennent à parcourir les trois kilomètres d’égouts qui les séparent de leur cible. Leur mission : creuser un tunnel de huit mètres de long, à travers un sol composé de terre, de poudingue et de pierre, avant d’attaquer un mur en béton d’1,80 mètres d'épaisseur, qui leur permettra d’aboutir directement dans la salle des coffres de la banque.
Ce travail pénible, est effectué de nuit et entièrement à la main pour garantir la discrétion. Les ouvriers s'acharnent parfois plusieurs nuits d'affilée sur la même pierre récalcitrante. Le tunnel, soigneusement soutenu, éclairé, ventilé, est même en partie revêtu de moquette pour un confort minimal. Pour Spaggiari et ses hommes tout se passe comme prévu, jusqu’au 9 juillet 1976, date à laquelle le président de la République Valéry Giscard d'Estaing décide de venir à Nice. La présence accrue de la police et le risque de fouilles des égouts par les services de sécurité présidentiels contraignent Spaggiari à interrompre provisoirement les travaux, tout juste une semaine avant la date prévue pour le casse. Enfin les travaux se terminent et personne n’a découvert le tunnel. Albert Spaggiari fixe les dates du 17 et 18 juillet 1976, celles-ci lui offrant un week-end entier, pour attaquer la salle des coffres de la Société Générale.
L'Exécution du Casse
Le Weekend du Cambriolage
Dans la galerie souterraine, l’installation électrique mise en place, permet d’éclairer les hommes qui travaillent à l’aide de puissants chalumeaux alimenter par des bouteilles d'acétylène. Le vendredi 16 juillet, à 21h30, le dernier fragment du mur donnant accès à la salle des coffres s'effondre, ouvrant la voie à l'équipe. Un vérin est alors employé pour basculer un coffre-fort massif, qui obstrue le mur tout juste percé. Une fois à l'intérieur, l'équipe de Spaggiari se lance dans une course contre la montre. L'équipe de treize hommes, s’installe dans la salle des coffres pour les deux jours trois nuits suivants. Sur la totalité du week-end ils parviennent à ouvrir 371 coffres, un faible ratio compte tenu des 4 000 coffres présents qui montrent leur efficacité face aux chalumeaux et aux pieds-de-biche.
Les malfrats parviennent tout de même à voler de l'argent liquide, à récupérer des lingots d'or et des devises stockés dans la réserve de la banque. Le total du butin est estimé à environ 50 millions de francs, équivalant à 40 millions d'euros d’aujourd’hui. Parmi les objets trouvés dans les coffres, figurent des photographies dénudées de personnalités locales. L'équipe se fera un malin plaisir de les afficher sur les murs de la salle des coffres, afin de les divulguer à tous ceux qui entreront dans cette salle par la suite. En « bon prince », Spaggiari va même s'octroyer une pause dans la soirée du samedi, laissant ses complices travailler pendant qu’il part dîner en ville avec une amie. À son retour, il ramène du vin et du pâté à son équipe pour célébrer leur entreprise fructueuse
Une montée des eaux imprévue
Durant ce week-end, une pluie incessante s'abat sur la région de Nice, provoquant une montée significative du niveau de l'eau dans les égouts. Cette situation menace de piéger le "gang des égoutiers" dans leur retraite. Prudent, Albert Spaggiari, ne souhaitant prendre aucun risque inutile, commence l'évacuation de la salle des coffres dès 2 heures du matin le dimanche 18 juillet. Avant de quitter les lieux, l'équipe prend soin d'effacer toutes traces et indices, ne laissant derrière elle qu'un message cryptique sur le mur du coffre, écrit par Spaggiari : « Ni armes, ni violence et sans haine ».
Le transport du butin hors des égouts nécessite de nombreux allers-retours et environ trois heures de travail intense. Leur fuite est rendue extrêmement difficile par la soudaine montée des eaux qui monte bientôt au niveau du cou des malfaiteurs. Tant bien que mal, ils parviennent à regagner la sortie, où un 4x4 Land Rover les attend sur la berge couverte du Paillon. Le véhicule est chargé avec les 50 millions de francs du butin, un trésor qu’ils prévoient de se partager plus tard dans une villa située dans l'arrière-pays niçois. Pour Spaggiari l’opération est un succès, même s’il aurait aimé bénéficier de quelques heures supplémentaires.
Les Conséquences du Casse
La Découverte du Cambriolage
Ce matin du 19 juillet 1976, de nombreuses personnes s’impatientent devant la Société générale de l’avenue Jean Médecin de Nice. Voilà un moment qu’ils attendent à la porte, afin de pouvoir utiliser les services de leur banque. Mais ce matin-là, la banque n'a pas d’argent. Le mécanisme de la porte accédant à la salle des coffres est bloqué. Les responsables de la banque, calment leurs clients en expliquant que tout serait débloqué d'un moment à l'autre. Mais ce ne fut pas le cas.
Les techniciens de Fichet-Bausch, le fabricant de coffres-forts, ont beau s’acharner sur l'énorme porte en acier, le mécanisme reste toujours bloqué. Sur le trottoir, les esprits s'échauffent, et il faudra attendre midi pour que l’équipe technique décide de démolir le mur de la porte à coup de marteau piqueur, pour réussir à réparer le mécanisme de l'intérieur. À 15 heures, les ouvriers peuvent enfin apercevoir à travers le mur l'intérieur de la salle des coffres.
15 minutes plus tard, la banque est remplie de tout ce que Nice compte de policiers. Parmi eux sont présents les commissaires Dumas et Zanin de la Sûreté Urbaine, le commissaire Albertin de la Section Opérationnelle de Sécurité, les commissaires Tholance et Besson de la Police Judiciaire. Chacun de ces hommes regarda à son tour ce qu'il pouvait voir du coffre-fort.
Un sacré bordel
A l’intérieur des dizaines de portes de coffres-forts sont ouvertes. Des grilles en acier ont été découpées. Le sol est recouvert de chèques non annulés, d’obligations au porteur, d’actions, de livrets bancaires, de testaments, d’actes de propriété. Un peu partout traînent des outils boueux comme des pieds-de-biche, des ciseaux, des perceuses, des vérins hydrauliques, des chalumeaux, des haches, des marteaux-piqueurs, ainsi qu’un grand nombre de bouteilles vides d'acétylène. La découverte d’un réchaud, de restes alimentaires, d’emballages divers, de bouteilles de vin vides, laisse à penser aux enquêteurs que les malfrats ont dû travailler ici tout le week-end.
La porte du coffre qui dessert trois chambres fortes étant hors d’usage, les policiers décident de faire passer le plus petit d’entre eux à travers le trou. Ainsi, c’est le détective, Pierre Lecoq, qui fut chargé de se glisser à l’intérieur de la salle. Une fois dedans il cria à ses collègues que le mécanisme du coffre n'était pas défectueux, mais que c’était la porte tout entière qui avait été soudée de l'intérieur. Prêt à ouvrir le feu avec son pistolet à la main, il inspecta prudemment les lieux, au cas où les cambrioleurs seraient piégés à l'intérieur. Mais Lecoq comprend vite que les voleurs sont déjà partis lorsqu’il découvre l’entrée d’un tunnel.
Plus tard, les enquêteurs vont pouvoir estimés le montant du butin à environ 10 millions de dollars, composé en partie d’espèces, de lingots d'or et de pierres précieuses non serties, qui étaient conservés dans 317 coffres-forts qui ont été ouverts. Le casse de la Société Générale de Nice devient rapidement le casse du siècle.
L'Enquête et les Pistes Suivies
Les policiers examinèrent les coffres-forts calcinés et pillés, la bouche du tunnel. Des documents dérivaient comme des feuilles sur leurs chaussures. Il y eut un long moment pendant lequel personne ne bougea ni ne parla ; l'ambiance était proche de l'admiration. Ces hommes avaient visité des centaines de scènes de crime, mais jamais une comme celle-ci. Le miracle ici était technologique ; c'était néanmoins un miracle. Ils contemplèrent le symbole de la paix sur le mur, et le message griffonné et provocateur à côté : "Sans Armes, Sans Violence, Sans Haine."
L'enquête sur le casse de la Société Générale se transforme rapidement en chasse à l'homme à l’échelle nationale. La police subit de très fortes pressions pour obtenir des résultats aux plus vite. Pour résoudre cette affaire, les enquêteurs explorent une multitude de pistes, certaines menant à des impasses, d'autres révélant des indices cruciaux. La nature méticuleuse et professionnelle du cambriolage, impose de sérieux défis aux enquêteurs, les laissant parfois déroutés, souvent admiratifs devant le génie criminel de Spaggiari et de son équipe.’
L'Arrestation et l'Évasion Spectaculaire
L'Arrestation de Spaggiari
Au début de l'enquête sur le vol de la Société Générale de Nice, la police peine à avancer, faute de preuves concluantes. Spaggiari, peu après le casse, se rend aux États-Unis, où il commet l'imprudence de se proposer à la CIA sous le pseudonyme de « Bert », se vantant d'être le cerveau du casse. La CIA informe la police française. Des informations fournies par un informateur et les actions précédentes de la gendarmerie de Plan-du-Var mènent à l'identification de Daniel Michelucci et Gérard Vigier, connus du milieu criminel. Une perquisition dans une villa à Castagniers révèle des armes et des bottes boueuses, la même boue que celle trouvée dans les égouts, suggérant que c'est le quartier général de Spaggiari et ses complices. Plus tard, Francis Pellegrin et Alain Bournat sont arrêtés et avouent rapidement, identifiant Spaggiari comme le cerveau du casse, bien que la police doute de cette affirmation.
Spaggiari, ignorant qu'il a été dénoncé, est arrêté à son retour d'un voyage au Japon, et emprisonné. La police trouve des armes et des munitions dans sa bergerie à Bézaudun-les-Alpes. Spaggiari nie d'abord les faits, mais finit par avouer sous la pression du directeur adjoint de la police judiciaire, Honoré Gévaudan. Il prétend que le casse avait pour but de financer une organisation politique d'extrême droite, bien que cette affirmation reste douteuse
L'Évasion du Tribunal
Albert Spaggiari, qui est incarcéré à la prison de Nice, planifie son évasion avec l'aide de deux anciens camarades, Robert Desroches et Michel Brusot. Ainsi le 10 mars 1977, alors qu’il est convoqué pour être entendu par le juge d’instruction, Spaggiari prétexte des révélations importantes, pour se retrouver seul avec le juge Richard Bouazis. Là il profite d’un moment d’inattention pour sauter par la fenêtre du bureau du juge, situé au deuxième étage du palais de justice, atterrir sur le toit d’une voiture garée en contrebas, et enfin s'échapper grâce à un complice en moto qui l’attendait. De là il part se cacher dans un appartement près du port de Nice avant de se rendre à Paris.
Avec cette évasion digne d'un film hollywoodien, Spaggiari qui devient un bandit célèbre, continue d’écrire sa légende. Cette évasion audacieuse, menée sans violence, en plein jour, « au nez et à la barbe » des autorités, ajouta un chapitre incroyable à l'histoire déjà légendaire du "casse du siècle".
La Vie en Cavale
Spaggiari l'insaisissable
Après son évasion spectaculaire, Albert Spaggiari a embrassé une vie de fugitif, se fondant dans les ombres de l'Europe et de l'Amérique du Sud. Son existence était celle d'un homme en mouvement perpétuel, changeant constamment d'identité et de lieu. Malgré l'intensité de la chasse à l'homme, il a réussi à rester hors de portée, alimentant ainsi la légende de l'insaisissable maître du casse. Sa capacité à échapper à la justice a ajouté une aura de mystère à son personnage déjà légendaire.
La Mort d’une légende
La fin de Spaggiari fut moins théâtrale que sa vie de cambrioleur et d'évadé. En 1989, il s'éteignit discrètement en Italie, loin de sa terre natale, des suites d'une maladie.
Bien que son décès ait marqué la fin d'une époque, la légende de Spaggiari, avec ses exploits, ses évasions et son intelligence hors du commun, continue de vivre.
L'ombre d’un doute
Des doutes subsistent quant au rôle réel d'Albert Spaggiari dans le casse de la Société Générale de Nice. Thierry Colombié, expert en crime organisé, suggère dans son livre "Beaux Voyous" (2007) que Spaggiari n'était pas le cerveau du casse. Jacques Cassandri, alias "Amigo" et ancien membre de la French Connection, revendique dans son livre "La Vérité sur le casse de Nice" (2010) être le véritable cerveau derrière l'opération, déclarant que d’une part Spaggiari ne trahirait jamais ses complices par honneur, et que d’autre part une telle révélation de Spaggiari reviendrait à faire une croix sur son nouveau statut de star. Toutefois, lors de son procès en 2018, Cassandri se rétracte, affirmant que ses déclarations étaient de la vantardise et que son livre n'était qu'une fiction.
Malgré cela, une enquête patrimoniale révèle que Cassandri et sa famille possèdent des biens immobiliers et des investissements incompatibles avec leurs revenus déclarés, suggérant un lien possible avec le butin du casse. Néanmoins, le procureur n'a pas pu établir un lien direct entre ces actifs et le vol. Cassandri décédera en janvier 2022 du Covid-19, laissant derrière lui des questions non résolues sur la véritable identité du cerveau du casse de Nice.
Une Histoire qui fascine
L'histoire d'Albert Spaggiari, et celle du casse de la Société Générale de Nice, dépasse largement le cadre d'un simple fait-divers criminel. Elle soulève des questions sur la nature de la justice, et l'attrait indéniable que nous avons pour les figures qui défient l'ordre établi. Spaggiari, avec son audace, son intelligence et sa capacité à échapper à la justice, est devenu bien plus qu'un cambrioleur : il est devenu une légende, une figure presque romantique du grand banditisme.
Ce casse, réputé pour son absence de violence et son ingéniosité, continue de nous fasciner. Il nous rappelle que parfois, dans les pages sombres de l'histoire criminelle, se cachent des récits qui excitent notre imagination, en brouillant notre perception de ce qui est possible. L'histoire de Spaggiari, complexe et nuancée, même si elle est romancée, restera à jamais gravée dans les annales du crime, non seulement pour ce qu'elle dit du personnage, mais aussi pour ce qu'elle révèle sur nous, notre société et notre fascination pour les antihéros.