Landru à Gambais, la maison de l'horreur
34 Rue de l'Église Gambais
L'histoire de Landru, de ses escroqueries à ses meurtres, reste une page sombre et fascinante de l'histoire criminelle française. Le personnage de Landru, tantôt criminel impitoyable, tantôt homme complexe et insaisissable, demeure gravé dans la mémoire collective, symbole d'une époque révolue et d'une fascination pour l'horreur qui n'a jamais vraiment disparu.
"Monsieur sérieux, ayant petit capital, désire épouser veuve ou femme incomprise, entre 35 et 45 ans, bien sous tous rapports, situation en rapport."
La naissance d'un escroc
Henri Désiré Landru, né à Paris en 1869, a commencé sa vie en tant qu'homme ordinaire. Fils d'un chauffeur et d'une couturière, il a été élevé avec amour et a eu une enfance heureuse. Après des études d'architecture sans grande conviction, il épouse sa cousine, Marie-Charlotte Rémy, en 1893. Ils ont quatre enfants ensemble. Cependant, malgré ses efforts pour subvenir aux besoins de sa famille en exerçant divers métiers, Landru ne parvient pas à assurer leur bien-être. C'est en 1900 qu'il commence sa véritable carrière d'escroc.
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Le Barbe Bleue de Gambais
Au début de la Première Guerre mondiale, Landru adopte un nouveau mode de vie. Il se fait passer pour un veuf prospère et solitaire, séduisant des femmes seules possédant quelques économies. Il les attire avec des promesses de mariage et les invite à séjourner dans des pavillons de campagne isolés qu'il loue. C'est à Gambais que se déroulent ses crimes les plus notoires.
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L'enquête
Les villageois de Gambais connaissent bien ce petit homme chauve et barbu qui arrive toujours avec une femme différente et repart toujours seul. Les odeurs nauséabondes et la fumée noire qui s'échappent de sa maison suscitent des soupçons. En 1919, Landru est arrêté à Paris. Malgré son arrestation, il ne fait aucune confession et semble avoir une connaissance affûtée de ses droits.
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Le procès
Le procès de Landru s'ouvre le 7 novembre 1921 à Versailles. Malgré les efforts de son avocat, Vincent de Moro Giafferi, Landru est condamné à mort le 30 novembre 1921. Il est guillotiné le 25 février 1922 à la prison Saint-Pierre de Versailles. À son avocat qui lui demandait s'il avouait finalement avoir assassiné ces femmes, Landru répondit : "Cela, Maître, c'est mon petit bagage...".
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