Sword Beach : un objectif majeur du D-Day
Sword Beach Normandie FR
L'HISTOIRE EN BREF
Le 6 juin 1944, les forces alliées lancent une des opérations amphibies les plus audacieuses de la Seconde Guerre mondiale, l'assaut sur Sword Beach, dans le cadre du plus vaste débarquement de Normandie. Ce secteur, crucial pour la réussite du D-Day, voit le déploiement de troupes majoritairement britanniques et de commandos français, dans un effort concerté pour percer les défenses allemandes.
Les préparatifs de l’assaut sur Sword Beach
Les préparatifs pour l'assaut sur Sword Beach étaient minutieux, incluant des bombardements aériens préalables et des opérations de diversion menées par la 6e division aéroportée britannique. Ces derniers avaient pour mission de neutraliser les batteries allemandes à Merville et de sécuriser les ponts sur l'Orne, empêchant ainsi les renforts ennemis d'atteindre la plage.
Les forces en présence étaient significatives, avec la 3e division d'infanterie britannique, regroupant 28 845 hommes, face aux défenseurs allemands de la 716e division d'infanterie et de la redoutable 21e Panzerdivision. Le plan allié incluait un déploiement initial sur un front relativement étroit, ciblant particulièrement Hermanville. La difficulté du terrain, parsemé de bancs de sable et de récifs côtiers, ainsi que les robustes défenses allemandes, n'ont pas empêché les alliés de mener une attaque efficace.
La Percée et la Confrontation
Troupes britanniques débarquant sur Sword beach, on aperçoit à droite le piper Bill Millin
L'assaut principal commence aux premières lueurs de l'aube, avec les forces alliées débarquant en plusieurs vagues. Le 1er bataillon du South Lancashire Regiment est parmi les premiers à fouler le sable, dans la zone codée Queen White, où ils rencontrent une résistance acharnée. Leur avancée est soutenue par les chars amphibies Sherman DD, lancés à 5 km du rivage. Malgré une mer agitée, 34 des 40 chars atteignent la plage, fournissant un appui feu crucial.
Au fur et à mesure que les troupes s'engagent sur la plage, elles sont confrontées à des défenses bien préparées, comprenant bunkers, barbelés et mines. Les Allemands, retranchés dans des positions fortifiées, infligent de lourdes pertes. Néanmoins, l'intervention de la 1re brigade spéciale de Lord Lovat, qui comprend les 177 fusiliers-marins français du commandant Philippe Kieffer, est déterminante. Ces forces parviennent à prendre Ouistreham, dans des combats de rue intensifs, avant de progresser vers les ponts stratégiques de Ranville et de Bénouville. Seul le 41e commando de Royal Marines butte toujours sur les solides défenses allemandes dans Lion-sur-Mer.
Sword Beach : Le Bilan de la Journée
Infanterie Britannique regroupée pendant l'assaut
Le succès à Sword Beach est essentiel pour les alliés, car il permet dès le lendemain matin de faire la jonction avec les troupes canadiennes qui ont débarqué à Juno Beach. Ce lien est crucial pour les opérations subséquentes visant à capturer Caen, un objectif stratégique majeur pour l'approvisionnement et la logistique des forces alliées.
À la fin de la journée, environ 30 000 hommes avaient débarqué sur Sword Beach, avec des pertes britanniques s'élevant à 630 tués ou blessés. Plus de la moitié de la centaine de chars d’assaut de la 21e division de Panzer ont été détruits ou neutralisés. La performance des troupes alliées, malgré une résistance acharnée, marque un tournant dans la bataille de Normandie.
Commémoration et Mémoire
Les sacrifices faits sur Sword Beach et les gains stratégiques obtenus sont commémorés chaque année. Les cimetières militaires et les monuments le long de la côte normande témoignent du prix payé pour la liberté et restent des lieux de pèlerinage pour les descendants et les historiens.
Images d'archives du 6 juin 1944 sur Sword Beach
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