Tag: Simon Fraser
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23 Boulevard Aristide Briand | Ouistreham | 14150 | FranceLovat aux origines
Lord Lovat est en réalité Simon Christopher Joseph Fraser, un aristocrate écossais des Highlands, propriétaire foncier et soldat dont la famille a eu une histoire haute en couleurs. Lorsqu’il né en juillet 1911 il devient le 15eme Lord Lovat. Malgré leurs fortune et leurs rang, ses parents croient énormément dans les valeurs du travail. D’ailleurs après des études à Oxford, Lovat part travailler dans des plantations de café au Brésil et s’occuper d’élevage de taureaux en Argentine.
Surnommé «Shimi» qui signifie fils de Simon en gaélique, on l’appelle souvent Simon Fraser ou simplement Lovat. Il devient devenu le 24eme chef du Clan Fraser à la mort de son père en 1933. A seulement 21 ans, il porte désormais seul l’énorme responsabilité de la gestion des affaires familiales.
Lovat en mode commando
WINSTON CHURCHILL P dans son bureau du 10 Downing Street à Londres. Copyright: © IWM.
La Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. Winston Churchill qui pense que l’offensive et la meilleure défense veut faire la guerre à l’ennemi. Il propose donc la création de petites unités de choc hautement entraînées et hautement qualifiées capable de frapper l’ennemi en son coeur et de repartir. En juin 1940, les commandos voient le jour. Les volontaires viennent de toutes les branches de l’armée, y compris pour certains de l’étrangers.
Lovat se porte volontaire pour participer à la création des Commandos. Il entraîne ses hommes à Achnacarry, dans les Highlands écossais. Ils doivent dormir dans la boue sous la pluie, survivre en mangeant ce qu’ils trouvent ou escalader des montagnes avec un sac à dos plein. Tout cela évidemment sans repos et en portant sur son dos l’équivalent de son propre poids. Chaque membre des commando est une armée à lui seul, qualifié pour la démolition, les armes, les incendies criminels, la survie, le travail d’équipe et la tactique.
Lovat en mode indestructible
IWM : Officier de mortier et télémètre des éclaireurs de Lovat, lors d’un exercice aux îles Féroé, le 20 juin 1941.
Le commando de Lovat est mis à rude épreuve. En effet le 3 mars 1941 le commando N°4 effectue une descente dans les îles norvégiennes de Lofoten occupées par les Allemands. Ils parviennent à détruire entre autre un dépôt de pétrole, des usines ainsi que 11 navires. Mais ce n’est pas tout car ils parviennent également à s’emparer de livres de codes et de pièces détachées pour la machine de cryptage ENIGMA.
Enfin 216 soldats allemands sont capturées et 315 Norvégiens volontaires pour rejoindre les Commandos en Grande-Bretagne. Le commando est indemne, il n’y a aucun blessé chez les hommes de Lovat. Et tout cela sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré. L’efficacité du commando et la réussite totale de la mission permettent à Lovat, de gravir rapidement les échelons et finalement obtenir de plus lourdes responsabilités.
Lovat et le raid de Dieppe
IWM: Le raid de Dieppe, le 19 août 1942, Lord Lovat , commandant du 4 e commando , à Newhaven après son retour du raid
Le prochain raid auquel Lovat et ses hommes participent a lieu le 19 août 1942 sur les plages de Dieppe, en France. Promu lieutenant-colonel, il commande l’ensemble du commando N°4, a qui il assigne un rôle vital dans le cadre de l’opération Jubilé. Cette opération vise à tester les techniques d’invasion en saisissant un port pendant un certain temps et en détruisant des installations à proximité.
L’opération Jubilé a aussi pour but d’apaiser Staline qui insiste pour que les occidentaux prouvent qu’ils sont sérieux au sujet de l’ouverture d’un deuxième front à l’ouest. Malheureusement, des choix hasardeux ont transformé une bonne idée en une déroute sanglante avec de lourdes pertes et très peu de succés.
Lovat a fourni l’un de ces succès en amenant ses hommes à détruire six obusiers de 150 mm avant qu’ils ne soient repoussés vers la mer. Cependant la plupart des membres du commando de Lovat sont rentrés sain et sauf en Grande-Bretagne. Cela contrairement à des milliers d’autres soldats, principalement Canadiens, qui ont été tués ou capturés.
Hitler et la haine des commandos
En octobre 1942 les commandos multiplient tellement les succès, qu’Hitler décrète le “Commando Order” . Cet ordre secret permet que tout commando capturé ou livré, soit abattu sans procès, même s’il porte l’uniforme militaire approprié. En effet Hitler considère que les commandos ne sont rien de plus que des saboteurs et des bandits. Il considère qu’ils ne valent pas mieux que les partisans du front russe. Cependant l’ordre est totalement contraire à la Convention de Genève. En effet un certain nombre d’Allemands qui ont exécuté l’ordre d’Hitler seront jugés et exécutés pour crimes de guerre après la seconde guerre mondiale.
Lovat débarque en Normandie au son de la cornemuse
Sword Beach, Lord Lovat, est à droite de la colonne dans l’eau. L’homme au premier plan est le Piper Bill Millin
La prochaine mission de Lovat le place pour toujours dans les livres d’histoire. Le 6 juin 1944, Lovat débarque à Sword Beach en commandant une nouvelle unité de commandos. C’est la 1re brigade de service spécial. Lovat compte parmi ses hommes les 177 français du commandos Kieffer.
Lovat est immédiatement reconnaissable à son pull-over blanc sous sa veste. Voulant donner du courage à ses hommes il ordonne à son cornemusier, Bill Millin, de jouer de la cornemuse lors de leurs débarquement à terre. Par conséquent, ses hommes avancent dans le sable en entendant le son de la cornemuse qui résonne sur la plage. La scéne surréaliste se déroule sous le regard ahuri des unités de l’armée régulière qui ont débarqués avant eux.
Leur objectif est d’atteindre le pont de Bénouville, sur l’Orne. Cet ouvrage est la première prise capitale du jour J par la 6ème divisions aéroportés de parachutistes. Les hommes de Lovat viennent en renfort pour les soulager. Lovat déplace son unité aussi vite que possible. Malgré cela il arrive a Pégasus Bridge avec prés d’une heure de retard sur l’horaire prévu. Il va s’en excuser auprès de lieutenant-colonel Pine-Coffin et ordonne ensuite à son unité de mettre en place des positions défensives autour de Ranville. Ses troupes parviennent à retenir les Allemands jusqu’à ce que la 3e division d’infanterie les relève. Puis ils ont commencé à se battre le long de l’Orne repoussant toujours avec succès d’autres contre-attaques allemande.