Oradour sur Glane : Le village assassiné

La Cité Martyre Oradour-sur-Glane Haute-Vienne

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L'HISTOIRE EN BREF

Le 10 juin 1944, le village tranquille d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, a été le théâtre d'une des plus horribles atrocités de la Seconde Guerre mondiale. En l'espace de quelques heures, 642 habitants ont été sauvagement assassinés par les soldats de la division SS Das Reich.

 

Oradour-sur-Glane, un village français

En 1944, Oradour-sur-Glane était un havre de paix, épargné par la guerre. Les villageois vivaient simplement, pratiquant des activités comme le football et la pêche. Le village était aussi un refuge pour de nombreux réfugiés, dont des Espagnols et des Juifs. Avec une population de 330 habitants, doublée par les réfugiés, Oradour-sur-Glane était une île de tranquillité au milieu du chaos de la guerre.

 

La journée du 10 juin 1944

Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-197-09, Russland, Appell der SS-Division "Das Reich"

Ce samedi, les villageois se préparaient pour la messe dominicale et un match de football attendu. Le village était animé par les préparatifs du week-end, avec les enfants en visite médicale et les cafés pleins. Vers 14h, la division SS Das Reich arrive, transformant une journée ordinaire en cauchemar.

 

Le rassemblement forcé

Oradour-sur-Glane 53 

Les habitants sont rassemblés sur la place du marché sous prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants, les premiers étant emmenés dans des granges et les seconds enfermés dans l'église. Ce qui devait être un contrôle se transforme rapidement en massacre.

Les hommes exécutés

Oradour-sur-Glane village martyr de la Haute-Vienne - 01 

Les hommes sont répartis dans plusieurs granges. À 15h30, une explosion retentit, signal pour les SS de commencer l'exécution. Les hommes sont mitraillés, leurs corps entassés et brûlés. Quelques survivants parviennent à s'échapper en se cachant sous les cadavres.

Les femmes et les enfants brûlés

Oradour sur glane 143 

Les femmes et les enfants enfermés dans l'église sont piégés. Les SS allument un feu, créant une épaisse fumée. La plupart périssent dans les flammes ou sous les balles des soldats. Seule Marguerite Rouffanche survit, son témoignage apportant un précieux éclairage sur cette tragédie.

Une erreur fatale ?

Massacre d'Oradour-sur-Glane 10 juin 1944 

Diverses théories tentent d'expliquer ce massacre insensé. Certaines suggèrent une confusion avec un autre village, Oradour-sur-Vayres, actif dans la Résistance. D'autres évoquent des représailles pour la mort d'un officier SS. Quelle que soit la raison, l'horreur de ce jour reste un crime prémédité et impuni.

La mémoire éternelle

Traction Avant Citroën brûlée dans les ruines d'Oradour-sur-Glane (2016) 

Aujourd'hui, Oradour-sur-Glane est un village figé dans le temps, ses ruines conservées comme témoignage de la barbarie nazie. Les objets calcinés, les maisons éventrées et l'église en ruine racontent encore l'horreur vécue par les habitants. Visiter ce lieu, c'est garder vivant le souvenir des victimes et les leçons de l'Histoire.


POUR SE REPÉRER

 


POUR EN SAVOIR PLUS

 

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À LIRE ABSOLUMENT

RÉSUMÉ 

10 juin 1944. Quatre jours après le débarquement des Alliés en Normandie, le village d’Oradour-sur-Glane, près de Limoges, est méthodiquement rayé de la carte par la division SS «Das Reich». L’on dénombrera 643 victimes, dont plus de 200 enfants. Depuis, les ruines du bourg martyr, conservées en l’état, constituent l’un des symboles les plus poignants de la barbarie nazie. Pourtant, bien des interrogations demeurent : Qui a ordonné une telle horreur – et pour quels motifs ? S’agit-il d’un excès de zèle d’un officier SS, ou d’un acte de terreur décidé en haut lieu ? Pourquoi les principaux responsables ont-ils échappé à la Justice après la guerre ? Et pourquoi ce carnage a-t-il davantage frappé les esprits que d’autres atrocités allemandes ?

Maîtrisant une importante historiographie en plusieurs langues, l’auteur a dépouillé de nombreux fonds d’archives français et allemands, jusqu’ici peu exploités, pour établir un récit plus précis que jamais des causes et du déroulement du massacre, ainsi que de ses suites mémorielles, judiciaires, politiques et diplomatiques. Ramenant cette tuerie à l’échelle de la terreur hitlérienne en Europe, il en offre une proposition de compréhension inédite, éclairée par la politique nazie des « villages brûlés ».

Voir le livre sur le site de la FNAC