
Jeanne d'Arc au bûcher
Pl. du Vieux Marché Rouen Seine-Maritime
Sous le regard protecteur de l'église Sainte Jeanne d'Arc, une croix majestueuse s'élève, témoignant du bûcher tragique de la martyre. Non loin, la statue de Jeanne d'Arc, adossée à l'église, regarde solennellement l'endroit de son dernier combat.
L'HISTOIRE EN BREF
Jeanne d'Arc une femme héroïque
Jeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans, est une figure héroïque française du XVème siècle, connue pour avoir mené les armées françaises contre les Anglais durant la Guerre de Cent Ans. Inspirée par des visions religieuses, elle a joué un rôle majeur dans le soulèvement national contre l'envahisseur. Après sa capture lors du siège de Compiègne le 23 mai 1430, Jeanne d'Arc est remise par les Bourguignons aux Anglais. Ces derniers, impatients, cherchent à la faire juger et condamner par un tribunal religieux, dans le but de discréditer le roi Charles VII.
Jeanne d'Arc arrive au château du Bouvreuil à Rouen juste avant Noël en 1430. C'est dans cette forteresse, habituellement réservée aux hommes, qu'elle sera détenue dans une tour jusqu'à son procès. Richard de Beauchamp, comte de Warwick et gouverneur de la ville, est responsable de sa captivité. Pour ne prendre aucun risque, il fait placer quatre gardes, qui se relaient jour et nuit, pour assurer la surveillance permanente de sa cellule.
Jeanne d'Arc emprisonnée à Rouen
Au sein du Château de Philippe Auguste à Rouen, dans une tour jadis nommée la Tour de la Pucelle, Jeanne endura la captivité. Les vestiges de cette tour, témoins de cette époque, persistent au 102 rue Jeanne d'Arc. Seule autre structure survivante, le Donjon de Rouen, sert désormais de cadre à une aventure ludique, mais son passé résonne encore des échos de l'histoire.
Le 9 février 1431 marqua l'ouverture du procès pour hérésie contre Jeanne, orchestré par l'Évêque de Beauvais, l'Abbé Cauchon, au cœur même du château. Prononcée dans la salle de l'Officialité de l'archevêché, aujourd'hui l'Historial Jeanne d'Arc, la sentence condamna Jeanne au bûcher de la place du Vieux-Marché. Le retour de Jeanne d'Arc en cellule alimente la frustration des Anglais qui auraient préféré la voir exécuter immédiatement. La tension est à son paroxysme entre les militaires et les juges. Quelques temps plus tard, le destin de Jeanne va basculer. Un matin ses vêtements ont disparu, et elle se retrouve contrainte de revêtir à nouveau des vêtements masculins, chose qu'elle avait promis de ne plus faire. C'est donc à cause de la "disparition" de ses habits, qu'elle elle est accusée de récidive dans l'hérésie et condamnée à mort.
Jeanne d'Arc au bûcher
Le jour de son exécution, la jeune femme porte une tenue spécialement traitée pour s'enflammer rapidement. Sa tête est coiffée d'un chapeau portant des inscriptions humiliantes. Tandis qu'on l'emmène sur la place du vieux marché, son bourreau s'apperçoit d'une mise en scène diabolique. En effet le bûcher a été placé si haut, qu'il sera strictement impossible pour le bourreau, de l'étrangler avant que les flammes ne l'atteignent. Jeanne d'Arc n'est pas seulement condamnée à mort, elle est condamnée à mourir dans d’atroces souffrances.
Dans ses derniers moments, confrontée à l'évêque Cauchon qui espérait une confession, elle l'accuse de sa mort. Elle proclame son innocence et défend le roi avec ses dernières paroles. Un juge, bouleversé par la scène, exprime son désir d'avoir une âme aussi pure que celle de Jeanne. Après son exécution, ses cendres sont dispersées dans la Seine pour empêcher toute vénération. Une plaque commémorative, située près du pont Boieldieu, honore désormais cet instant tragique. Malgré cette fin atroce, la foi de la jeune femme resta inébranlable. Son courage influença le cours de l'histoire, incitant de nombreux hommes à défendre la dynastie des Valois.
Jeanne d'Arc, un souvenir éternel
Le souvenir de Jeanne d'Arc, porté par la ferveur de sa mère Isabelle Romée et approuvé par le pape, a conduit à un procès de réhabilitation près de la Cathédrale Notre-Dame de Rouen, 25 ans après sa mort. Ce procès a réuni 114 témoins et a abouti à l'érection d'une croix commémorative près du lieu de son supplice, en conformité avec le procès de réhabilitation de 1456. Cette croix, plus qu'un simple monument, est un emblème national de la reconnaissance du peuple français envers Jeanne d'Arc, instauré par la loi du 10 juillet 1920.
Aujourd'hui, la croix érigée sur la place du Vieux-Marché, à deux pas de l'actuelle église Sainte Jeanne d'Arc, invite chacun à se souvenir et à honorer la mémoire de la Pucelle de France, figure éternelle de courage et de foi.
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